Le promoteur est propriétaire des lieux tout en travaillant
Après avoir finalisé la déclaration de projet, une société de promotion immobilière qui a construit dix appartements en Vefa a ajouté plusieurs places de parking en empiétant sur l’espace vert. D
e plus, les parkings n’étaient pas spécifiés dans le permis de construire d’origine, en violation de l’urbanisme local de la ville. Parmi les espaces créés illégalement, trois ont ensuite été vendus à des particuliers.
Peu de temps après, un procès-verbal a été dressé et des poursuites pénales ont été engagées contre les promoteurs de l’implantation illégale de places de stationnement. Les promoteurs ont été condamnés à une amende par un juge et à six mois pour remettre la maison dans son état d’origine. Cette dernière a fait appel sur des questions de droit, selon lesquelles seuls les bénéficiaires du travail illégal peuvent être sommés de restituer les lieux. Et comme le bien a été revendu en même temps, il n’en était plus le bénéficiaire au jour du jugement.
La Cour de cassation a rejeté cet argument, rappelant que l’ordonnance de restauration de la maison était justifiée car le promoteur immobilier, alors propriétaire des travaux, en était l’ayant droit. Le principe de l’individualité des peines ne s’applique pas En violation de la loi d’urbanisme, le juge peut ordonner des mesures de remise en état des habitations (mesures de restauration) à l’encontre des bénéficiaires des travaux ou de l’usage irrégulier du terrain (C. urb. L 480-7). est nécessaire de déterminer qui est le bénéficiaire des travaux (promoteur immobilier, ou acquéreur ?). Il s’agit généralement du propriétaire de la propriété sur laquelle les travaux illégaux sont effectués, par exemple, il peut s’agir du propriétaire d’une entreprise et d’un bâtiment disposant d’un permis de construire. Le juge a tenu compte de la date du crime pour déterminer qui était le bénéficiaire lorsque le travail a été effectué. Il doit alors restituer le logement, même si le bien a été revendu entre-temps.
Il convient de noter que le principe dit de la « personnalité de la phrase » ne s’applique pas ici. Selon ce principe, une personne ne peut être condamnée pour un crime commis par une autre personne. Cependant, dans ce cas, même si les nouveaux propriétaires sont bien intentionnés, des crimes peuvent survenir lors de la vente de la propriété. Cette jurisprudence a été établie et confirmée par l’arrêt de la Cour suprême du 10 mai 2022.